15 nov. 2024

Des critères de convergence environnementaux pour préserver notre planète !


 « Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants."St Exupéry

 Sous le poids de notre activité économique, la destruction de l’environnement va beaucoup plus vite que la transition écologique. Or, lorsque la nature souffre, c’est toute l’humanité qui souffre.

De temps à autre, l’ampleur d’une catastrophe nous émeut et nous fait réagir, mais le quotidien reprend bien vite son cours. Il continue de nous enfermer dans cette course effrénée où le « toujours plus » prime sur le « toujours mieux ».

Nous nous sommes habitués à rechercher le bien-être dans la croissance économique intensive.

Nous y sommes tellement habitués que nous ne savons plus vivre autrement.

Aujourd’hui, face au dérèglement climatique, nous devons aller plus loin et plus vite.

L’ampleur de la dégradation de l’environnement est telle, que la question n’est plus seulement scientifique, elle est dès à présent économique et politique.

 Des critères de convergence environnementaux  européens  s’imposent pour préserver la planète…

 Elle nécessite des changements substantiels dans le fonctionnement des économies, des changements dans nos modes de production et de consommation.

C’est pourquoi, elle doit être désormais prise en compte dans la mesure du P.I.B afin d’évaluer et de percevoir réellement la gravité du risque environnemental.

Cette prise en compte dans le calcul du P.I.B. doit servir aussi à définir des critères de convergence environnementaux pour conduire les politiques de croissance nationales et européennes. Des critères de convergence établis  sur le même principe que ceux de la monnaie unique européenne.

Á partir de ces critères, chaque pays européen devrait mettre en œuvre un programme d’investissements publics ambitieux garantissant leur engagement immédiat et définitif dans la transition écologique. Intégrer cette contrainte écologique permettrait de faire converger les politiques environnementales et énergétiques européennes et donc de produire autrement.

Elle donnerait la possibilité à notre économie, ainsi qu’aux économies européennes  de construire ensemble rapidement un nouveau modèle de croissance permettant de faire face au bouleversement climatique. Un nouveau modèle de croissance  qui serait fondé sur une production qualitative plutôt que sur une production intensive. Une production qualitative qui rendrait notre économie et celle de l’Europe moins dépendantes du reste du monde.

Préserver la planète, implique de tracer les voies de cette nouvelle forme de croissance économique faisant de l’enjeu climatique une priorité absolue des politiques économiques nationales et européennes. Cette politique environnementale commune en mobilisant et en fédérant plusieurs ministères, notamment ceux de l’industrie, de l’agriculture, de l’économie et des finances, donnerait à tous les états européens le pouvoir d’agir sur les moteurs de l’activité économique afin de provoquer et d’accélérer cette transition.

 … Et contraignent les acteurs économiques à modifier leur activité.

 L’idée qu’en vivant autrement on peut vivre mieux pourrait ainsi se concrétiser dans les actes de la vie quotidienne et devenir la règle. Une règle qui serait désormais mieux comprise par tous, donc mieux appliquée et mieux respectée. Elle inciterait ainsi les entreprises à investir massivement à leur tour dans les énergies renouvelables ou encore à développer pleinement leurs stratégies environnementales.

Cette action collective est essentielle. Tous les acteurs économiques ont intérêt à agir collectivement et à coopérer pour endiguer le dérèglement climatique.

Cependant,  la plupart d’entre eux continuent encore d’agir individuellement afin de maximiser leur bien-être à court terme, continuent de perpétuer leurs habitudes de consommation et de production dévoreuses d’énergies fossiles. Cela retarde la transition écologique et la rend encore plus coûteuse.

Face à ce paradoxe des intérêts, que les économistes qualifient de « dilemme du prisonnier », la convergence écologique et la coopération énergétique des États européens, pourraient contraindre tous les acteurs économiques à modifier le fonctionnement de leur activité économique, et donc à changer la nature de la croissance économique.

En effet, accordant l’intérêt général avec les intérêts particuliers,  cette convergence ferait disparaitre le paradoxe des intérêts. Elle  pourrait ainsi amener les agents économiques à préserver davantage la  santé de la planète, tout en poursuivant leurs propres intérêts  devenus désormais compatibles avec l’intérêt commun ! 

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