« Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants."St Exupéry
Sous le poids de notre activité économique, la destruction de l’environnement va beaucoup plus vite que la transition écologique. Or, lorsque la nature souffre, c’est toute l’humanité qui souffre.
De temps à autre, l’ampleur d’une catastrophe nous émeut et nous fait
réagir, mais le quotidien reprend bien vite son cours. Il continue de nous
enfermer dans cette course effrénée où le « toujours plus » prime sur le « toujours mieux ».
Nous nous sommes habitués à rechercher le bien-être dans la croissance
économique intensive.
Nous y sommes tellement habitués que nous ne savons plus vivre
autrement.
Aujourd’hui, face au dérèglement climatique, nous devons aller plus
loin et plus vite.
L’ampleur de la dégradation de l’environnement est telle, que la question
n’est plus seulement scientifique, elle est dès à présent économique et
politique.
Des critères de convergence environnementaux européens s’imposent pour préserver la planète…
Elle nécessite des changements substantiels dans le fonctionnement des économies, des changements dans nos modes de production et de consommation.
C’est pourquoi, elle doit être désormais prise en compte dans la mesure
du P.I.B afin d’évaluer et de percevoir réellement la gravité du risque
environnemental.
Cette prise en compte dans le calcul du P.I.B. doit servir aussi à
définir des critères de convergence environnementaux pour conduire les
politiques de croissance nationales et européennes. Des critères de convergence
établis sur le même principe que ceux de
la monnaie unique européenne.
Á partir de ces critères, chaque pays européen devrait mettre en œuvre
un programme d’investissements publics ambitieux garantissant leur engagement
immédiat et définitif dans la transition écologique. Intégrer cette contrainte
écologique permettrait de faire converger les politiques environnementales et
énergétiques européennes et donc de produire autrement.
Elle donnerait la possibilité à notre économie, ainsi qu’aux économies
européennes de construire ensemble
rapidement un nouveau modèle de croissance permettant de faire face au
bouleversement climatique. Un nouveau modèle de croissance qui serait fondé sur une production
qualitative plutôt que sur une production intensive. Une production qualitative
qui rendrait notre économie et celle de l’Europe moins dépendantes du reste du
monde.
Préserver la planète, implique de tracer les voies de cette nouvelle
forme de croissance économique faisant de l’enjeu climatique une priorité
absolue des politiques économiques nationales et européennes. Cette politique
environnementale commune en mobilisant et en fédérant plusieurs ministères,
notamment ceux de l’industrie, de l’agriculture, de l’économie et des finances,
donnerait à tous les états européens le pouvoir d’agir sur les moteurs de
l’activité économique afin de provoquer et d’accélérer cette transition.
… Et contraignent les acteurs économiques à modifier leur activité.
L’idée qu’en vivant autrement on peut vivre mieux pourrait ainsi se concrétiser dans les actes de la vie quotidienne et devenir la règle. Une règle qui serait désormais mieux comprise par tous, donc mieux appliquée et mieux respectée. Elle inciterait ainsi les entreprises à investir massivement à leur tour dans les énergies renouvelables ou encore à développer pleinement leurs stratégies environnementales.
Cette action collective est essentielle. Tous les acteurs économiques
ont intérêt à agir collectivement et à coopérer pour endiguer le dérèglement
climatique.
Cependant, la plupart d’entre
eux continuent encore d’agir individuellement afin de maximiser leur bien-être
à court terme, continuent de perpétuer leurs habitudes de consommation et de
production dévoreuses d’énergies fossiles. Cela retarde la transition
écologique et la rend encore plus coûteuse.
Face à ce paradoxe des intérêts, que les économistes qualifient de
« dilemme du prisonnier »,
la convergence écologique et la coopération énergétique des États européens,
pourraient contraindre tous les acteurs économiques à modifier le fonctionnement
de leur activité économique, et donc à changer la nature de la croissance
économique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire