Pour écouter cliquez sur : France Inter
14 déc. 2022
4 nov. 2022
Un bouclier salarial est nécessaire pour préserver le pouvoir d'achat !
« L’Etat pourrait modifier le partage de la valeur ajoutée en faveur des revenus du travail en instaurant un bouclier salarial »
Pour lire l'article cliquez sur : Le Monde
29 oct. 2022
13 oct. 2022
2 oct. 2022
Réforme des retraites
Réforme des retraites : "qui veut noyer son chien, l'accuse d'avoir la rage"
Une intervention de Christophe Ramaux dans le JT de 22h de France TV Info du 21 septembre 2022.
20 sept. 2022
2 sept. 2022
La mesure du P.I.B. doit intégrer le risque écologique !
vidéo sur la croissance cliquez sur : croissanceDes critères de convergence environnementaux européens s'imposent pour préserver la planète. Pour en savoir plus cliquez sur : Les Echos
24 juil. 2022
9 juin 2022
« Le pouvoir d’achat est la priorité des Français devant la santé et le dérèglement climatique »
"L’inflation imputable au renchérissement du coût de l’énergie et des matières premières agricoles, lié à la guerre en Ukraine, pourrait dépasser le seuil des 5 % en 2022. Les fins de mois seront de plus en plus difficiles pour les ménages aux revenus modestes et pour les retraités n’ayant pour seul revenu que leur pension. Avec la même quantité de monnaie ils ne pourront plus acheter la même quantité de biens, faute de revenu suffisant.
Dans ce contexte de crise, le pouvoir d’achat est désormais la priorité des Français devant la santé et le dérèglement climatique. Le pouvoir d’achat dépend du prix et du revenu. Dès lors, pour distribuer davantage de pouvoir d’achat, deux types de mesures sont possibles. Le premier type consiste à bloquer les prix à la consommation durant la période inflationniste. (...)
Pour en savoir plus lire l'article du Monde en entier. Pour lire l'article suivre le lien en cliquant sur Monde
12 mai 2022
L'inflation va durer !
Ecouter sur France culture la réponse ( cliquez sur Inflation)
15 avr. 2022
Pouvoir d'achat : son niveau dépend de l'engagement mutuel des entreprises et de l'Etat !
Le pouvoir d'achat n'est que la partie visible de l'iceberg de la répartition entre les revenus du travail et du capital.
L’inflation imputable au renchérissement du coût de l’énergie et des matières premières agricoles, lié à la reprise économique internationale et à la guerre en Ukraine, pourrait dépasser les 5% en 2022. Les fins de mois seront de plus en plus difficiles pour les ménages aux revenus modestes et pour les retraités n’ayant pour seul revenu que leur pension. Avec la même quantité de monnaie ils ne pourront plus acheter la même quantité de biens, faute de revenu suffisant.
Dans ce contexte de crise, le
pouvoir d’achat est désormais la priorité des français devant l’emploi, devant la
santé et devant le dérèglement climatique.
Le pouvoir d’achat est devenu l’affaire de l’État grâce au levier fiscal…
Par crainte d’enclencher la spirale inflationniste prix-salaire, la plupart des mesures proposées cherchant à le préserver, sont plutôt des mesures fiscales que salariales. Le pouvoir d’achat serait devenu aujourd’hui l’affaire de l’État à travers les prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales). Il ne serait plus l’affaire des chefs d’entreprise et des parties prenantes internes de l’entreprise.
L’État serait ainsi le principal
acteur du pouvoir d’achat des agents économiques aussi bien du secteur public
que du secteur privé.
Cette répartition des rôles a fait des
prélèvements obligatoires le principal déterminant du pouvoir d’achat, alors
que celui-ci dépend d’abord du niveau du salaire brut. Cette vision partisane
et individualiste a fini finalement par imposer dans le débat public, l’idée
que la feuille d’impôt et que les
cotisations sociales sont les ennemis du pouvoir d’achat. En effet, de peur que
les revendications salariales mettent à mal la compétitivité des entreprises et
rétablissent une répartition entre les revenus du travail et du capital plus
favorable au travail, les mesures protégeant le pouvoir d’achat se sont
davantage orientées sur le terrain fiscal plutôt que sur le terrain salarial. Le
terrain fiscal serait beaucoup moins risqué économiquement aux yeux des
économistes orthodoxes. Selon eux, sans modifier le salaire brut, avec moins de
protection sociale et moins de services publics, les ménages gagneraient en
pouvoir d’achat grâce à un revenu disponible net devenu plus élevé. Pour ces économistes le levier fiscal serait
donc préférable à la hausse des revenus malgré le risque d’une dégradation des
comptes sociaux qu’il fait courir et malgré le risque d’une aggravation des
inégalités.
…substituant la feuille d’impôt à la feuille de paie.
Ce détournement renforce ainsi les thèses économiques classiques dites « libérales » selon lesquelles le salaire, et plus particulièrement le salaire minimum, seraient nocifs pour la compétitivité des entreprises, et selon lesquelles l’impôt découragerait l’esprit d’entreprendre, amoindrirait les profits et certains revenus, réduisant ainsi la croissance. C’est pourquoi la feuille d’impôt s’est progressivement substituée à la feuille de paie pour justifier davantage de pouvoir d’achat.
C’est pourquoi aussi, l’État social
s’est substitué aux parties prenantes de l’entreprise pour revendiquer une
hausse des revenus du travail. Aujourd’hui, la question du pouvoir d’achat est
donc devenue un choix de répartition entre salaire et impôt et, non plus celle d’un choix de répartition entre
revenu du travail et revenu du capital. Or, choisir la baisse de la feuille
d’impôt plutôt que la hausse de la feuille de paie pour redonner du pouvoir
d’achat aux ménages est un choix de société entre solidarité et individualisme.
Cette substitution fait courir des
risques économiques et sociaux…
C’est un choix très risqué
économiquement et très injuste socialement.
En effet réduire les impôts, c’est
moins de services publics, donc moins de policiers, moins de professeurs, moins
d’infirmières, moins de médecins hospitaliers, moins de chercheurs, c’est moins
de main-d’œuvre qualifiée, moins de connaissances, c’est moins d’innovation et
de progrès technique, moins de compétitivité et donc moins de croissance, selon
les théoriciens de la croissance endogène.
Réduire les cotisations sociales
pour plus de revenu net, c’est courir le risque de dégrader les comptes sociaux
notamment ceux de notre protection sociale, de mettre en péril les retraites et
d’affaiblir la solidarité.
Cette diminution est révélatrice
d’un choix de société. Elle cimente ainsi petit à petit l’idée fausse que le
niveau du revenu net disponible dépend davantage du niveau des prélèvements
obligatoires plutôt que du niveau du revenu brut. En légitimant
l’individualisme, elle impose la baisse de l’impôt au détriment de la hausse
des salaires, pour donner davantage de pouvoir d’achat aux ménages. Préférant
ainsi amoindrir le bien-être collectif pour enrichir le bien-être
individuel !
… Afin de réduire ces risques, l’État social devrait plutôt baisser l’impôt indirect pour certains produits…
Devant de tels risques, plutôt que de baisser les impôts directs et les cotisations sociales, afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages, l’État social pourrait réduire fortement la TVA sur les produits de consommation courante qualifiés de première nécessité. De plus, il pourrait administrer les prix de l’énergie évitant ainsi toute spéculation sur leurs cours. Cette régulation réduisant la fluctuation des prix du gaz, de l’électricité et du carburant, limiterait leurs diverses hausses irrégulières et encouragerait les investissements à moyen terme des entreprises puisque leur environnement serait moins incertain dans ce contexte de crise de l’énergie. En outre, l’État social comme il a commencé à le faire avec le « quoi qu’il en coûte », a la faculté aussi d’agir directement sur les revenus en augmentant certaines prestations sociales ciblées sur les plus modestes, et la possibilité d’augmenter de nouveau le smic ainsi que le point d’indice des fonctionnaires. Il pourrait aussi indexer les retraites sur les prix permettant de garantir le pouvoir d’achat des retraités. L’indexation ne serait en aucun cas une menace pour l’équilibre de notre système de répartition selon les différents scénarios du COR. Cependant, pour être efficace cette intervention de l’État social doit être complétée par celle de toutes les entreprises.
… le pouvoir d’achat est aussi l’affaire des entreprises.
L’inflation peut être tolérée si l’évolution des revenus du travail suit la même évolution que celle des prix et qu’elle s’accompagne d’une répartition plus favorable au revenu du travail qu’au revenu du capital. Il est tout à fait possible de maintenir le pouvoir d’achat sans mettre en péril notre système de protection sociale. Il suffit que les salaires progressent au même rythme que l’inflation. Les entreprises peuvent amortir la hausse des salaires grâce à leurs gains de productivité. Elles peuvent aussi diminuer légèrement leur marge, ou encore réduire le montant des dividendes versés aux actionnaires. Elles peuvent néanmoins répercuter une partie de cette hausse sur leurs prix de vente. Ce qu’elles font actuellement avec la hausse des coûts des matières premières. La hausse généralisée et négociée des salaires ne serait pas risquée dans le contexte de croissance économique et de croissance de l’emploi que nous connaissons aujourd’hui. De plus, elle stimulerait la production des entreprises sur notre territoire grâce à de nouveaux débouchés, évitant ainsi le risque de la stagflation.
Choisir la hausse généralisée des
revenus du travail plutôt que celle du capital est un choix de société entre
une économie républicaine et une économie libérale dans laquelle l’économie
républicaine est seule à pouvoir concilier à la fois les intérêts particuliers
et l’intérêt général contrairement à l’économie individualiste. Un tel choix
est peu risqué. C’est un choix juste socialement et efficace économiquement
pour préserver le pouvoir d’achat de tous. Ce n’est donc que par le choix d’un engagement
mutuel des entreprises et de l’État
social dans une répartition plus favorable au revenu du travail, que le pouvoir d’achat
des ménages pourrait être garanti et que l’inflation ne serait plus une
crainte !
1 avr. 2022
25 mars 2022
Carburant : une remise de 15 centimes
La remise de 15 centimes à la pompe est une mesure inéquitable et peu efficace pour le pouvoir d'achat et encore moins pour l'environnement. Mesure très coûteuse comme l'explique Justin Delépine dans Alternatives économiques du 23 mars 2022.
Remise de 15
centimes à la pompe : une mesure qui profite d’abord aux riches
23 mars 2022 Alternatives
économiques
Et une remise de plus
pour répondre à la crise des prix de l’énergie ! Face à un tarif du litre
de l’essence ou du diesel franchissant le seuil symbolique des 2 euros, le
Premier ministre Jean Castex a annoncé
le 12 mars une remise de 15 centimes. Ainsi dès le 1er avril,
tous les automobilistes se verront appliquer cette remise au moment de régler
le plein, ce qui équivaut à une subvention de 9 euros pour un plein de
60 litres.
L’envolée des prix à
la pompe de ces dernières semaines est le résultat des anticipations de
possibles embargos sur les exportations russes d’hydrocarbures et plus
largement des tensions sur les marchés énergétiques provoquées par la guerre en
Ukraine. Le tout dans un contexte où, reprise économique post-Covid oblige, le prix du baril est déjà orienté à la hausse depuis près d’une
année. Toutefois, les évolutions du prix du baril dans les semaines à venir
restent incertaines tant les prix des hydrocarbures sont volatils.
En attendant, le
gouvernement a choisi de dégainer rapidement une mesure pour éviter qu’un
nouveau front social ne prenne de l’ampleur. Si le montant de 15 centimes
peut paraître faible, cette subvention, qui est annoncée pour durer quatre
mois, coûtera 2 milliards d’euros aux finances publiques.
A ce coût, il faut
l’ajouter à un ensemble de mesures prises depuis l’été dernier pour
contenir l’inflation énergétique. Blocage du prix du gaz, indemnité inflation, encadrement du tarif de l’électricité,
etc., la facture totale depuis octobre dernier s’élève déjà à près de
25 milliards d’euros selon les calculs du ministère de l’Economie. A titre
de comparaison, c’est l’équivalent du budget de ministère de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche.
Une facture de 2 milliards d’euros
Pour limiter
l’augmentation du prix à la pompe, un allègement général des taxes sur les
carburants avait d’abord été envisagé. En effet, que ce soit via la
TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) ou
la TVA, les taxes représentent les deux tiers du prix du carburant. Mais une
telle mesure n’aurait pas profité à certains professionnels qui n’y sont pas
soumis, comme les agriculteurs ou les pêcheurs.
Par ailleurs, la
remise de 15 centimes à la pompe a l’avantage d’être bien plus visible, un
avantage pour une mesure entrant en vigueur à quelques jours d’une élection
nationale.
Si la hausse du prix
de l’essence augmente les rentrées fiscales de l’Etat, celles-ci ne
compenseront pas le coût de cette remise de 15 centimes. Cette dépense
fiscale payée par l’ensemble de la collectivité est-elle pertinente et bien
calibrée ?
Tout comme le bouclier
tarifaire, cette remise ne fait l’objet d’aucun ciblage. Les ménages aisés ou
modestes, vulnérables ou peu exposés, vont tous en bénéficier.
Evidemment, tout le
monde n’a pas le même usage de la voiture. Les ruraux sont ainsi bien plus
exposés que les urbains à l’augmentation du prix à la pompe.
En matière de revenus,
les inégalités sont également criantes : les dépenses en carburant pour se
déplacer représentent près de 6 % du revenu disponible1 pour les 10 % les plus pauvres, contre
moins de 2 % pour le dixième de la population le mieux loti.
Mais les
automobilistes qui vont profiter davantage de cette remise de 15 centimes
sont ceux qui consomment le plus de carburant. Or, plus on est aisé, plus on a de voitures
et plus l’on roule avec. Selon les données de l’Insee, les 20 % les plus riches
dépensent en moyenne environ 1 400 euros par an en carburants contre
700 euros pour le cinquième le plus pauvre de la population. L’effort
financier consenti par l’exécutif ira donc majoritairement aux ménages aisés,
c’est ce que les statisticiens appellent une mesure
« anti-redistributive ».
Dépenses annuelles en
carburant pour le transport par déciles de revenus, en euros, et part dans le
revenu disponible, en %
Lecture : Pour le
1er décile, à savoir les 10 % les plus pauvres, les
dépenses en carburant pour les transports représentent 628 euros, soit
5,43 % de leur revenu disponible.
Source : Insee
Absence de ciblage
Et ce n’est
malheureusement pas son seul défaut. Alors que la crise actuelle rappelle
l’urgence de réduire la demande en pétrole, cette mesure n’incite pas à s’en
séparer.
L’or noir représente
toujours plus de 40 % de la consommation finale d’énergie en France, dont
la quasi-totalité est importée. Ce sont donc les puissances exportatrices qui
en profitent. Quand le prix du baril progresse, l’économie française se
retrouve étranglée, car ce qui est dépensé en carburant ne l’est pas pour autre
chose.
Répartition de la consommation finale d'énergie en France, en 2019
Source : SDES
Nous payons
aujourd’hui le peu d’actions des gouvernements successifs pour réduire cette
dépendance. Comme le rappelait l’économiste Aurélien Bigo
l’automne dernier :
« Les mécanismes de la politique de
transition énergétique se jouent sur du moyen-long terme, à plusieurs années ou
décennies, mais cela fait des années qu’on n’agit que très faiblement sur les
différents leviers de transition. Si lors des précédentes hausses des prix des
carburants, comme les chocs pétroliers, la crise de 2008 ou le mouvement des
gilets jaunes, les pouvoirs publics s’étaient dit qu’il est problématique de
dépendre à ce point du pétrole pour les déplacements et avaient agi en ce sens,
la dépendance serait moins importante aujourd’hui. »
Anti-redistributive,
nocive à terme pour l’économie française, et dangereuse pour le climat… la
remise de 15 centimes à la pompe a tous les défauts macro-économiques.
Reste à espérer que les décisions prises après les élections tiendront
davantage compte du temps long.
·
1.Le revenu disponible correspond aux revenus du travail
(salaire, traitement, etc.) et du capital (loyer, intérêts, dividendes) perçus
par les ménages auxquels on ajoute les prestations et on retranche les impôts
directs (impôt sur le revenu, etc.).
Justin Delépine
15 mars 2022
Réduire la dépendance européenne au gaz Russe
Réduire la dépendance au gaz Russe : l'arlésienne jusqu'à quand ? La bulle économique sur France Culture (pour écouter cliquez ici sur : bulle économique ! )
5 mars 2022
2 mars 2022
La France peut-elle se passer du gaz russe ? ( France Culture)
19 févr. 2022
Produire en France afin de maintenir une croissance sans contrainte extérieure
"Notre système économique est devenu fortement dépendant à l'égard de nombreux produits fabriqués à l'étranger" . Article du Monde (pour lire l'article cliquez sur Monde)
14 févr. 2022
L'économie en 4 leçons :
Vous souhaitez comprendre le fonctionnement de notre économie, comprendre la croissance et les enjeux du dérèglement climatique, comprendre les inégalités de revenus entre les agents économiques, comprendre les divers choix de politiques économiques menées par nos gouvernements, comprendre aussi les mécanismes du financement des moteurs de l'économie et enfin comprendre l'inflation et le pouvoir d'achat ainsi que les causes du chômage, l'économie en 4 leçons vous le permettra :
Les dysfonctionnements de ces moteurs peuvent parfois conduire à des crises ou à des déséquilibres économiques comme l’inflation et le chômage par exemple, qu’il va falloir affronter.
Fidèle à sa démarche pédagogique, l’auteur entend mettre la compréhension de l’économie à la portée de tous en quatre leçons. Cette nouvelle version se compose de quatre thèmes comme dans l’ancienne version. Cependant, elle aborde chaque thème sous forme de questions/ réponses argumentées, structurées et illustrées de petits schémas, suivi d’une tribune économique suscitant l’interrogation et la réflexion du lecteur et de la lectrice.
14 janv. 2022
Inflation, restriction et stagflation
Inflation : cliquez sur le lien ci-dessous
https://blogs.alternatives-economiques.fr/alterco/2022/01/14/inflation-restriction-et-stagflation