« L’Etat est devenu trop grand pour les petits problèmes et trop petit pour les grands problèmes »
L’activité économique repose sur les trois rouages suivants : Production-Répartition-Consommation. Ce sont les trois moteurs de notre économie. Parfois ils se dérèglent et peuvent être en panne. Très souvent il faut effectuer leur réglage.
Mais qui peut faire ce réglage de l’activité économique ?
Pour les économistes libéraux, ces trois rouages s’autorégulent par la main invisible : le Marché. Les déséquilibres ne sont pas durables, ils finissent finalement par se corriger eux-mêmes grâce à la concurrence et à la flexibilité des prix. Mais la réalité économique nous démontre que cette régulation par le marché n’est pas suffisante et reste purement théorique. D’où l’intervention de l’Etat pour régler les moteurs de notre économie.
Pour les économistes Keynésiens l’Etat doit intervenir dans les domaines économiques et sociaux. Cette intervention se fait par la politique économique.
L’intervention de l’Etat à travers sa politique économique ….
- Qu’est-ce que la politique économique et quels sont ses objectifs ?
La politique économique est l’ensemble des décisions, mesures prises par les pouvoirs publics (Gouvernement) pour orienter, influencer l’activité économique en vue d’atteindre certains objectifs.
- Les différentes formes de la politique économique :
La politique économique se compose d’une dimension conjoncturelle et une dimension structurelle.
La politique conjoncturelle est une politique à court terme visant à orienter l’activité économique vers le carré magique (N. KALDOR) : résumant la situation conjoncturelle d’un pays à partir de quatre indicateurs : le taux de croissance du PIB, le taux d’inflation, le taux de chômage et le solde de la balance des transactions courantes en % du PIB (commerce extérieur). Ces quatre indicateurs dont la représentation graphique constitue les quatre côtés d’un carré, correspondent aux quatre objectifs fondamentaux de la politique économique conjoncturelle.
La politique structurelle est au contraire une politique économique au long terme visant à modifier durablement la structure ou l'organisation de l'économie d'un pays ( comme la politique industrielle, de la recherche, politique de la concurrence, la réforme du contrat de travail...Privatisations...).
- La représentation des résultats de la politique économique conjoncturelle de la France en 2008 : un carré magique déformé...
Ce carré est qualifié de magique car l'expérience et les faits économiques prouvent qu'il est très difficile d'atteindre simultanément les quatre objectifs. Certains objectifs s'opposent comme l'inflation et le chômage par exemple : une baisse de l'inflation provoque une hausse du chômage et inversement.
Il existe deux grands types de politique économique conjoncturelle : une politique de relance (France en 1982) et une politique de rigueur. La politique de relance, d'inspiration Keynésienne, priviligie les objectifs de lutte contre le chômage et de stimulation de la croissance grâce à une politique budgétaire visant à soutenir la demande au prix d'un déficit budgétaire. Cependant en voulant atteindre ces deux objectifs, cette politique déforme le "carré" car elle favorise l'inflation et détériore le commerce extérieur. La politique de rigueur quant à elle priviligie la lutte contre l'inflation ( politique monétaire de la Banque Centrale Européenne) , l'équilibre budgétaire et la réduction du déficit de la balance commerciale. En voulant atteindre ces deux objectifs, cette politique freine la croissance ainsi que les emplois durables et donc modifie ce "carré". Mais dans un contexte de mondialisation de l'économie les gouvernements ont-ils encore suffisamment de marges de manoeuvre pour conduire la politique économique?
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