14 déc. 2018

Pouvoir d'achat et prélèvements obligatoires

Il est utile de rappeler que l'Etat redistribue directement ou indirectement, tout ce qu'il collecte. Comment ?                      (cliquez sur les diapos pour les agrandir)

Contrairement aux idées reçues, le premier poste des recettes de l'Etat n'est pas l'impôt sur le revenu, mais ce sont bien les cotisations sociales. Elles servent à financer notre protection sociale (retraites, maladie, allocations familiales, logement, allocation chômage...)

 Alternatives économiques

 



Supprimer ou réduire très fortement les impôts et les cotisations sociales c'est à dire les prélèvements obligatoires devient un choix sociétal : entre un modèle social fondé sur la règle "  chacun selon ses besoins" et un modèle social fondé sur le "chacun selon ses moyens" ! => un modèle social collectif et solidaire ou un modèle social privé et individualiste. Seule une meilleure répartition  des revenus et des impôts permettrait de garantir durablement le pouvoir d'achat tout en préservant notre modèle social.
"Ras le bol fiscal " Connaissez-vous le vrai prix des services publics. A partir de 8 exemples faîtes le test suivant :  cliquez sur test

18 nov. 2018

Les taxes peuvent-elles changer les comportements ?



La hausse des prix du diesel nous interroge sur la pertinence de passer par la fiscalité pour changer les comportements et les pratiques individuelles. La "taxe soda" représente ainsi un exemple particulièrement intéressant des ambivalences d'une telle politique.

22 sept. 2018

Urgence climatique : aux actes citoyens !





Nous sommes désormais entrés dans l’urgence climatique. Hausse des températures, canicules récurrentes, incendies dévastateurs en Grèce, au Portugal, en Californie, inondations ravageuses, acidification des océans, fonte des glaces et accélération de la disparition des espèces animales et végétales : sont quelques manifestations visibles et concrètes du dérèglement climatique qui  ne cessent de s’accumuler.L’attention portée sur la protection de l’environnement a beaucoup progressé. Et pourtant, les mobilisations contre le changement climatique restent encore globalement faibles dans les actes malgré les différents sommets mondiaux (COP 21…COP 23), malgré les différentes tribunes des scientifiques ou encore malgré l’appel des 200 personnalités pour sauver la planète. Elles restent aussi, encore faibles, malgré une prise de conscience citoyenne devenue grandissante.Sous le poids de notre activité économique, la destruction de l’environnement va toujours beaucoup plus vite que la construction écologique. De temps à autre, l’ampleur d’une catastrophe nous émeut et nous fait réagir, mais le quotidien reprend bien vite son cours. Il continue de nous enfermer dans cette course effrénée où le « toujours  plus » prime sur le « toujours mieux ». Nous nous sommes habitués à rechercher le bien-être dans la croissance intensive. Nous y sommes tellement habitués que nous ne savons plus vivre autrement. Or aujourd’hui, face à ce risque environnemental qui met en péril toute l’humanité, nous devons aller plus loin et plus vite. Il y a urgence !L’ampleur de la dégradation de l’environnement est telle que la question n’est plus seulement scientifique, elle est dès à présent,  politique et sociétale. Elle nécessite des changements substantiels dans le fonctionnement de notre économie, dans nos modes de production et de consommation. Le changement climatique ne doit plus être considéré comme une externalité négative de notre modèle de croissance. Cette dette écologique ne peut pas être supportée par la génération future. C’est pourquoi, elle doit être désormais prise en compte dans la mesure du P.I.B afin d’évaluer et de percevoir réellement la gravité du risque environnemental. Elle doit servir de critère de convergence pour conduire la politique de croissance comme  l’est celui de la dette publique pour élaborer la politique budgétaire. Intégrer cette contrainte écologique dans les politiques publiques, permettrait à chaque gouvernement de retrouver sa capacité à orienter l’activité économique dans l’intérêt général plutôt que de la gérer sous la pression des divers lobbys servant des intérêts privés. Le principal enjeu consiste aujourd’hui à construire un nouveau modèle de croissance permettant de satisfaire nos besoins sans compromettre ceux de la génération future. Tel est le défi qui doit être relevé dès à présent.Préparer l’avenir des générations futures, implique de tracer les voies d’une nouvelle forme de croissance économique faisant de l’enjeu climatique une priorité absolue des politiques économiques. A cet égard, les Pouvoirs publics doivent mettre en œuvre un programme d’investissements publics  ambitieux garantissant leur engagement immédiat et définitif dans la transition écologique. Cette planification écologique inciterait les entreprises à investir massivement à leur tour dans les énergies renouvelables ou encore à investir au moindre risque dans de nouvelles activités économiques respectueuses de l’environnement. Créant ainsi par cet effet multiplicateur de nouveaux biens, de nouveaux besoins et de nouveaux emplois, elle ferait  naître progressivement une nouvelle façon de produire et de consommer permettant de réduire les effets du dérèglement climatique.
De plus,  cette dynamique économique pousserait la finance privilégiant aujourd’hui les placements spéculatifs à court terme, à s’engager à son tour dans cette nouvelle voie dans laquelle le long terme deviendrait moins aléatoire.Cette action collective pourrait quant à elle, s’étendre à l’échelle européenne voire mondiale, lors de la COP 24 qui se déroulera en Pologne au mois de décembre 2018. Elle sera l’occasion d’enclencher ce processus à condition que  les dirigeants politiques fassent le choix du courage politique  plutôt que de celui de l’égoïsme dominé le dogme du laisser-faire libéral. Il est temps de passer d’une croissance quantitative à une croissance qualitative où « l’être » prime sur « l’avoir ». Dés lors, il appartient à chacun d’entre nous, par nos actes citoyens,  d’encourager l’action publique pour  préparer  et réaliser ce passage !
 
 
 

13 sept. 2018

la pauvreté est-elle une fatalité ?

La pauvreté en France

Le plan, qui ambitionne d’aider les 8.8 millions de français pauvres à sortir d’un cycle de précarité qui se transmet au sein des familles d’une génération à l’autre, devrait être accompagné d’un budget avoisinant les 4 milliards d’euros. Axé sur la prévention de la pauvreté au niveau de la petite-enfance et sur l’accompagnement vers l’emploi des jeunes adultes, le plan gouvernemental s’attaque à deux racines bien identifiées de la pauvreté française, mais risque de laisser de côté un aspect pourtant fondamental pour l’avenir de nos politiques sociales: comment adapter nos aides sociales, fortement corrélées au travail, dans une économie numérique et robotisée qui risque de fournir de moins en moins d’emplois ?

Pour en savoir plus : ci-dessous France culture